HPV et Frottis cervico-vaginal.

L’HPV est l’acronyme de Human Papilloma Virus (en Français Papilloma Virus Humain). Les Papillomavirus sont une famille de virus qui ont un tropisme (une spécificité à infecter) pour la peau et les muqueuses. On en a décrit plus d’une centaine dont 40 environ peuvent infecter les organes génitaux. Parmi ceux-ci certains sont plus cancérigènes que d’autres :
● on les appelle les virus à Haut risque (HR) ou encore virus potentiellement oncogènes (comme par exemple les HPV 16 & 18). Ils sont responsables de la survenue de cancers génitaux dont le plus fréquent est le cancer du col. Cependant la plupart du temps (dans 80 à 90% des cas) l’infection est passagère et régresse spontanément car les personnes infectées se défendent par leurs défenses immunitaires et se débarrassent du virus (on parle alors de clairance virale= négativation des tests). Néanmoins lorsque, pour des raisons multiples (dont une seule est modifiable : la consommation tabagique (dont le rôle de la Nicotine) en diminuant les défenses immunitaires, favorise la persistance du virus) , le virus persiste, il risque alors d’entraîner le développement de lésions précancéreuses (sortes de petites verrues plates du col) qui, si elles-mêmes persistent, peuvent dès lors évoluer vers un cancer après un temps relativement long environ 10 à 15 ans voire 20 ans.
● d’autres au contraire sont dits virus à bas risque comme les HPV 6 & 11. Ils sont responsable du développement des verrues externes encore appelées condylomes exophytiques (ou crêtes de coq, ou végétations vénériennes). Ces lésions sont toujours bénignes mais peuvent être gênantes (esthétiquement ou facilement irritables) et très contagieuses par ailleurs.

Comment cela s'attrape ?

La contamination des HPV est essentiellement sexuelle, elle se déroule, en général, dès après les premiers rapports sexuels. On estime que le plus souvent, le premier contact a lieu en général entre 18 et 25 ans. Sur une population de jeunes étudiantes on a d’ailleurs pu noter que près de 70% d’entre elles contractent les Papilloma virus dans les 2 ans qui suivent les premiers contacts sexuels. Cela ne signifie pas que 70% d’entre elles vont développer une lésion sur le col de l’utérus, mais simplement que le virus est très, très fréquent et donc que toute personne sexuellement active peut le rencontrer. On estime ainsi que chaque année entre l’âge de 15 à 25 ans, 20% des sujets sont infectés par un HPV dont 17% d'HPV à haut risque et 4% chaque année pour le seul HPV 16. Par la suite près de 90% des personnes contaminées vont l’éliminer spontanément après 1 à 2 ans, sans que l’on ne fasse rien grâce à leur immunité naturelle. Il existe une clairance naturelle du virus qui disparait dès lors spontanément grâce à l'immunité des sujets. Parfois la prise de médicaments immunosuppresseurs (que l’on peut être amené à prendre pour une greffe rénale, une maladie auto-immune ou autre…), peut favoriser leur persistance.
Hpv Et Frottis

Comment savoir si l’on est porteur d’un Papilloma virus ?

Actuellement il est recommandé de rechercher la présence du Virus HPV pour toutes les patientes  de plus de 30 ans et ce de façon systématique. Ce test s’il est positif n’a de valeur péjorative que dans les cas où il persiste. • Lorsque les tests sont positifs, cela signifie que l’on est porteur de ce type de virus, mais pas obligatoirement que l’on est porteur d’une lésion précancéreuse (car le virus, s’il persiste, met plusieurs années avant de développer une lésion précancéreuse). • Un seul test positif n’a pas obligatoirement de signification péjorative, c’est la persistance du virus qui est particulièrement une situation à risque. • Lorsqu’ils sont négatifs, la probabilité de développer dans les 3 à 5 ans, une lésion est en revanche très rare. Les sociétés savantes internationales recommandent que l’on remplace le Frottis traditionnel (dont la sensibilité est plus faible) par le test HPV après l'âge de 30 ans qui permettrait de savoir : • En cas de positivité, si l’on est à risque d’avoir la possibilité de développer une lésion sur le col utérin et dès lors le frottis (traditionnel) serait étudié par le cytologiste en triage, • En revanche si le test est négatif le frottis ne serait pas nécessaire car le risque d’avoir une lésion précancéreuse est très faible et permet d'espacer les tests tous les 5 ans. Plus récemment, des tests plus précis ont été développés (Genotypage), ils consistent à déterminer précisément le génotype du virus, car certains génotypes sont plus dangereux que d’autres, comme par exemple l’HPV 16. Ces tests HPV améliorent la surveillance des patientes notamment celles vaccinées contre certains HPV et celles traitées pour une lésion du col utérin.

Faut-il protéger ses rapports ? Faut-il examiner le partenaire ?

S’il l’on est porteuse d’une « simple » infection à Papilloma virus (même pour les virus à haut risque ou potentiellement oncogènes) ou si l’on est porteuse d’une lésion viro-induite comme une dysplasie du col, il n’est pas habituellement nécessaire de protéger ses rapports par l’utilisation de préservatifs, car on est déjà porteuse du virus et que l’utilisation de préservatifs ne modifie pas l’histoire naturelle. En gros, cela ne change rien, ni à votre devenir, ni à celui de votre compagnon (sauf en cas de lésions exophytiques. A priori il n’y a pas de risque de re-transmission secondaire une fois que l’on est guérie. En revanche si l’on fume, il est fortement recommandé d’arrêter sa consommation tabagique, car le tabac, s’il n’est pas la cause de cette infection, diminue les défenses immunitaires et favorise la persistance des Papilloma virus de tous types.

Informations pratiques

 Ghandi Clinic

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Docteur amine bititi

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